lundi 21 avril 2008

Le déclin de l'Eglise catholique?

C'est une véritable révolution et c'est le pape Benoît XVI lui-même qui l'a annoncée lors de son voyage aux Etats-Unis :

"Nous exclurons absolument les pédophiles du ministère sacré. (...)Nous nous sentons profondément honteux et ferons tout le possible pour que cela ne se produise plus à l'avenir."

En effet, depuis 1962 et le texte «Crimen sollicitationis», tout avait été fait (et notamment par le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, chargé d'appliquer ce texte entre 1981 et 2005) pour couvrir les ecclésiastiques pédophiles et passer sous silence les multiples scandales, un silence qui s'imposait à tous les acteurs y compris les victimes sous peine d'excommunication. Mais il semble que le scandale des prêtres pédophiles qui éclata aux USA en 2002 a fait vaciller l'intansigeance de Benoît XVI et que le saint-père a finalement cédé aux lobbys victimistes. Cet accès de repentance glace d'effroi ceux qui avaient misé sur Benoît XVI pour réaffirmer la prédominance du modèle catholique.



Pour les catholiques du monde entier, il est difficile de cacher la honte provoquée par ce pape qui bat sa coulpe devant une société dégénérée où règnent la violence et la pornographie. Il est regrettable de voir notre pape pratiquer la politique du bouc émissaire sous la pression des média en jetant l'opprobre sur des êtres humains qui ont pêché par faiblesse. Et d'oublier les maux fondamentaux qui gangrènent les sociétés occidentales, à savoir l'avortement, l'homosexualité et l'euthanasie.



Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, on a appris hier la mort du cardinal colombien Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille. Il symbolisait le courage d'une église qui ne se couche pas devant les effets de mode, fustigeant notamment les préservatifs en affirmant qu'ils ne constituaient pas une protection sûre contre le sida et que miser sur eux revenait à "parier sur sa propre mort". C'est un grand homme qui nous quitte, un guide en ces temps troublés qui n'hésitait pas à condamner en des termes très clairs l'union homosexuelle : "Si l’idée passe que nous sommes face à l’union de deux personnes - du même sexe - alors tout devient possible: l’union entre de nombreuses personnes, l’union sans tenir compte des limites d’âge, la polygamie, l’inceste".
Sa bonté d'âme ne l'empêchait pas d'être très ferme sur les principes, et son intelligence et son sens de la mesure donnait toute crédibilité au combat de l'église. Ainsi il n'hésitait pas à qualifier la pilule abortive de "guerre chimique contre la vie à naître".
Ses combats ne l'empêchaient pas de tendre la main vers l'autre, affirmant avec passion qu'il était possible de rééduquer les déviances homosexuelles : "Je peux assurer qu’il n’y a pas d’instincts, même erronés, qui ne peuvent être ramenés à la normalité selon la raison et la dignité humaine".

Malgré cette dérive insidieuse de l'idéologie catholique, il reste des motifs d'espoir. Et cet espoir vient des urnes. Ces urnes qui ont accouché du président Sarkozy, un enfant monstrueux né du viol de la Démocratie par des patrons en rute. Et remercions Dieu que l'avortement républicain ne soit pas légalisé. Car c'est bien un saint homme que le CAC 40 nous a choisi pour chef. Il nous guide vers la lumière et rend l'espoir aux croyants du monde entier.



«Face à l’effacement des repères et aux bouleversements dans les sociétés, je veux dire par ma présence ici que nous avons besoin de la contribution de l’Eglise catholique comme des autres courants religieux et spirituels pour éclairer nos choix et construire notre avenir».

"Un homme qui croit, c’est un homme qui espère. Et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent. La désaffection progressive des paroisses rurales, le désert spirituel des banlieues, la disparition des patronages, la pénurie de prêtres, n’ont pas rendu les Français plus heureux."

Et c'est un véritable projet politique qui se dessine dans la vision religieuse de Nicolas Sarkozy :

"Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance."

A quand des prêtres pour enseigner l'éducation sexuelle au CM2?

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